Depuis sa création en 1999, l’IAC poursuit sa vocation initiale et affirme son identité d’établissement de recherche pour le développement, centrée autour des enjeux d'agriculture durable, d'environnement exceptionnel à préserver, et de territoires ruraux originaux à soutenir.
Accompagnement de l’agriculture calédonienne et racines de l’IAC
Dès les débuts de la colonisation, l’agriculture est apparue comme un axe de développement potentiel de la Nouvelle-Calédonie. A ce titre, elle a toujours fait l’objet d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics à travers différents plans de promotion de filières agricoles (café, canne à sucre, élevage bovin, agrumes ...). Bien qu’étant peu visible dans la mesure du PIB et peinant à se développer, l'agriculture en Nouvelle-Calédonie reste un élément très fort de l’ancrage « en Brousse » des populations rurales, avec un accent particulier pour la communauté Kanak.
Face aux conditions insulaires et climatiques particulières de la Nouvelle-Calédonie, dans un environnement humain océanien, la recherche agronomique s’est rapidement imposée comme un appui indispensable au besoin de compréhension des problématiques de production et au développement des filières agricoles. Les premières activités de recherche ont été assurées par des instituts techniques organisés en filière (IFCC, CTFT, IEMVT, IRFA, IRAT, IRHO…), le premier à s’établir sur le territoire étant l’Institut Français du Café et du Cacao (IFCC) à partir de 1969 à Ponérihouen.
La réorganisation de ces instituts et leur fusion a amené la création du Cirad en 1984, organisme de recherche national. Ce dernier est resté en charge d’un Mandat de gestion des activités de recherche en appui au développement agricole de la part des collectivités provinciales et de la Nouvelle-Calédonie de 1991 jusqu’en fin 1999.
Genèse de l’IAC
La création de l’IAC relève de la démarche engagée par l’Accord de Nouméa en 1998 et la loi organique de 1999 relative à la Nouvelle-Calédonie, notamment au titre du partage de la compétence en matière de recherche.
L’IAC succède ainsi au Cirad en 1999, créé comme un outil de soutien et d’accompagnement des producteurs néo-calédoniens et des politiques publiques. Ses missions se sont élargies au développement durable, à la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, à la formation de cadres néo-calédoniens, en particulier en assurant la promotion de scientifiques et techniciens locaux.
Son premier conseil d’administration s’est tenu le 1er décembre 1999, après adoption de ses statuts par les assemblées délibérantes des trois provinces, du Congrès de la Nouvelle-Calédonie et du Cirad. La forme du syndicat mixte a été retenue par les partenaires, par ailleurs membres du Conseil d’administration que sont l’État, les Provinces, la Nouvelle-Calédonie, le Cirad et la Chambre d’agriculture et de la pêche, pour privilégier la voie de la concertation et de la réflexion commune. Le Cirad fait désormais partie des membres fondateurs de l’IAC, ses chercheurs sont accueillis au sein de l’IAC, pour accompagner l’Institut dans sa programmation et développer des projets en partenariat.
Financé majoritairement par des fonds publics - principalement des contrats de développement État/Inter-collectivités – l’IAC peut également par son statut de syndicat recevoir des crédits du secteur privé, au titre de contrats de recherche ou de prestations de services pour des actions entrant dans le champ de ses missions et compétences.
De précieux fonds documentaires en héritage
Dès sa création, l’Institut Agronomique néo-Calédonien a donc hérité de plusieurs fonds documentaires en provenance des organismes scientifiques précédemment cités, et a entrepris un important travail de valorisation de ces productions écrites, dont les plus anciennes datent des années 60. Pour la plupart libres d'accès, ces référentiels sont depuis hébergés par l’IAC qui en a assuré la collecte et la conservation physique. Depuis 2012, dans le but de rendre ces fonds documentaires accessibles au plus grand nombre, l’Institut a mis en place un centre de ressources virtuel, regroupant l’ensemble de ces fonds documentaires, intitulé GAIAC – Gestion des Archives de l’IAC (voir ces ressources).
L’IAC aujourd’hui : une recherche de proximité et de qualité
Dans le cadre d’une politique de développement équilibré et durable de la Nouvelle-Calédonie, l’IAC est devenu, en l’espace de 20 ans, un référent scientifique incontournable en matière agronomique et un partenaire reconnu dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche.
C’est en concertation étroite avec ses partenaires que l’Institut élabore tous les 5 ans ses orientations stratégiques et scientifiques. Dans un paysage rural fortement contrasté, l’IAC est implanté dans les trois provinces, sur cinq sites, afin de répondre au mieux aux besoins locaux. Objectifs : favoriser le maintien des populations rurales, l’accroissement de leurs revenus et l’insertion de l’ensemble des populations dans l’économie de marché, tout en préservant les ressources naturelles et la biodiversité de la Nouvelle-Calédonie.
L’IAC est également évalué tous les 5 ans par un comité d’évaluation scientifique, lequel examine à la fois le bilan des travaux réalisés et le projet de nouvelle programmation quinquennale, émet des recommandations, et contribue à élever l’IAC au niveau des standards de la recherche nationale et internationale.