Lieu de stage : IAC sur le Centre IRD de Nouméa
Sujet du stage :
Impact de la gestion des sols sur la matière organique des sols : évaluation par fractionnement granulométrique.
Cadre général du stage : Biogéochimie, déchets organiques, agroécologie
Le sol représente un stock de carbone de près de 2 500 Gigatonnes (GtC), soit 2 500 milliards de tonnes de
carbone. Ce réservoir contient 3.3 fois plus de carbone que le réservoir atmosphérique et 4.5 fois plus que le
réservoir biotique (Lal 2004). Le carbone organique représente la forme majoritaire de carbone stocké dans
le sol (1 550 GtC); de plus, il est le constituant majoritaire de la matière organique du sol (MOS). Cette
dernière peut être définie comme l'ensemble des matières organiques animales, végétales et microbiennes
mortes associées à l'ensemble des résidus organiques selon un continuum de dégradation de matières
fraîches vers des matières humifiées. Augmenter/préserver les stocks de matière organique dans les sols,
c’est ainsi répondre au double enjeu de (i) limiter les changements climatiques mondiaux en compensant les
émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique, et (ii) assurer la sécurité alimentaire en préservant
l’élément indissociable de la fertilité des sols agricoles. En effet, la matière organique du sol (qualité,
quantité) et les processus déterminants sa dégradation sont les composants majeurs de la fertilité des sols,
voire de leur santé. Les capacités de stockage en carbone des sols et la vulnérabilité de la MOS aux
perturbations sont liées, notamment à la qualité de la matière organique stockée.
Les sols agricoles représentent des cibles intéressantes pour le stockage additionnel de carbone,
particulièrement en lien avec les pratiques agroécologiques ou le recyclage des déchets organiques.
Afin d’identifier les déterminants au stockage, et envisager les leviers d’action, il demeure primordial de
quantifier et caractériser la MOS.
Objectifs : Sur différents types de sols agricoles et forestiers, dont l’historique d’assolement et les
pratiques de gestion sont connus (jachère, arboriculture, apport de compost, fertilisation minérale, etc…),
tout comme les concentrations en matière organique totale et labile, il s’agira de mettre en œuvre et valider
les méthodes de fractionnement granulométrique des MOS.
Programme proposé et déroulement du stage
Le travail sera décomposé en deux grands volets, dissociables :
- Évaluer la répétabilité de la méthode sur des sols dont les concentrations en MOS sont variées
- Mettre en œuvre la méthode sur des sols issus de divers contextes agricoles et forestiers
Durée et candidature
- 3 mois, à pourvoir dès que possible
- Limite de candidature : 20 mai 2025
Cadre institutionnel
Structure d'accueil : Institut Agronomique néo-Calédonien (IAC)
Maître(s) de stage : LEOPOLD Audrey (Chercheure, PhD, IAC SolVeg) / CARRICONDE
Fabian (Chercheur, PhD HDR, IAC SolVeg)
Signataire de la Convention de stage : M. L’HUILLIER Laurent, Directeur général de l’IAC
Contact et tutorat Contact sur le terrain : audrey.leopold@iac.nc
Conditions matérielles
- Prise en charge billet d'avion : non
- Prise en charge logement sur place : non
- Prise en charge déplacements pour mission de terrain : sans objet
- Indemnités de stage : non
- Indemnités de terrain : sans objet
- Origine du financement : sans objet